Fortement inspirées par la culture atikamekw, les œuvres de Catherine Boivinouvrent des réflexions sur l’actualité, la modernité et l’histoire. L’artiste aborde des thèmes touchant particulièrement les peuples autochtones, tels le rôle des femmes, les critères de beauté, les stérilisations forcées, l’occupation du territoire et le colonialisme. Ce faisant, Boivin déconstruit les visions stéréotypées (autant positives que négatives) et propose une lecture personnelle et contemporaine de sa culture. Adepte de course à pied, de musculation et de sport, Boivin approfondi sa corporalité en questionnant comment l’endurance physique s’incarne dans les pratiques culturelles, du nomadisme à aujourd’hui. Elle travaille la peinture, la sculpture et la performance, tout en explorant des médiums tels que la vidéo, le son et le dessin numérique. À travers ses performances, l'artiste crée ses propres rituels afin de soigner les maux et réalise des gestes pour faire irradier la résilience sur les blessures. 

Originaire de la communauté de Wemotaci, Catherine Boivin est Atikamekw Nehirowisiw habitant la communauté abénakise d’Odanak. Elle a notamment participé à l’exposition collective De tabac et de foin d'odeur. Là où sont nos rêves (2019, Musée de Joliette). D’abord présentée à daphne, centre d’art autochtone autogéré (2022, Tio'tia:ke /Montréal), Nikotwaso est sa première exposition solo. Depuis 2022, elle siège sur le conseil d'administration du Wapikoni Mobile. Marathonienne, danseuse de fancy shawl, conférencière et militante, Catherine Boivin cumule plusieurs rôles dont celui de créatrice de contenu afin de sensibiliser aux questions autochtones sur les réseaux sociaux.